Dans une ville de la banlieue parisienne à Athis-Mons, les habitants du quartier d'Ozonville se réunirent pour dénoncer la délinquance qui envahissait le quartier. Tous les propriétaires étaient en rage et criaient leur désespoir de voir leur quartier devenir aussi peu sûr que les plus dangereux quartiers de Bogota. En effet, depuis quelques mois, une bande de jeunes adolescents de 15 ans avaient envahis le quartier. En fait, ils l'habitaient mais les gens les désignés toujours par leur ancien quartier présumé (le Noyer-Renard, un vaste ensemble HLM). Au cours de la réunion, un ancien para proposa même une milice armée pour lutter contre les pneus crevés et le trafic de drogue (du haschich) commis par les jeunes qu'il désignait en public sous le très élégant dénominatif de " bougnoules ". Bien entendu, tous les habitants étaient d'accord avec cette proposition, plus efficace à leurs yeux que les propositions des pouvoirs publics.
La nuit qui suivit la réunion, comme par hasard, l'ancien para entendit du bruit dans le salon de son appartement (il habitait le RDC). Il réveilla sa femme. Le parachutiste savait instinctivement que c'était les jeunes qui étaient venus se venger de ce qu'il avait dit à la réunion, alors il se saisit d'un des nombreux sabres de l'armée française qu'il collectionnait et s'approcha de la fenêtre derrière laquelle s'agitait une ombre. Quand une silhouette pénétra dans le salon il voulu la frapper violemment d'un méchant coup sur l'épaule. Mais au moment où le propriétaire allait abattre son sabre, l'intrus sentit sa présence, se retourna, et se précipita vers lui. Surpris, le propriétaire fouetta le vide de son sabre vers l'intrus qui poussa un terrible hurlement. Lorsqu'il alluma la lumière, le père se mit à hurler. Terrifiée, sa femme ouvrit la porte de la chambre, et découvrit à son tour l'horrible méprise : allongé dans une mare de sang, leur fils éventré était en train d'expirer son dernier souffle. Il avait fait le mûr pour acheter sa consommation hebdomadaire de haschich (qu'on retrouva dans ses poches) mais ce faisant, il avait oublié ses clefs. Redoutant la réaction de son père violent, il n'avait pas osé réveiller ses parents et avait tenté de regagner sa chambre par la fenêtre du salon, et il faillit en mourir fort bêtement. Heureusement, les médecins des urgences de Juvisy lui remirent les intestins en place et il s'en tira avec une très méchante cicatrice.